Elen
Brig Koridwen
4e de
couverture :
Une romance dramatique sur
fond de banlieue où couve l’embrasement, où de plus en plus de
jeunes femmes portent le voile.
Une héroïne parmi celles
qui, au contraire, luttent pour « mettre les voiles »,
pour hisser le spi de la liberté…
Au-delà de ce thème
d’actualité et d’un style salué par la critique, Spi est une
plongée atypique, parfois dérangeante, dans d’autres réalités :
la solitude, la confrontation sociale des extrêmes, les égarements
de l’amour lorsqu’il s’affranchit des tabous.
L’histoire : Nadia vit
seule avec sa mère dans une banlieue sinistrée.
Un travail de télévendeuse,
le rêve de devenir journaliste, un amant après l’autre comme
autant de tentatives d’évasion… Tout cela commence à faire
monter la colère des Grands Frères,
Mais Nadia rentre en
résistance. Et un soir, elle rencontre Simon.
Mon avis :
Quand Elen Brig Koridwen
raconte une histoire, on devrait lui accoler le même genre de
panonceau que ceux qu’on trouve près des passages à niveau :
« Attention ! Une histoire peut en cacher une autre. »
Ici, le personnage principal,
Nadia, croise la route de Simon et de sa sœur, Sybil… et ces
deux-là laissent entrevoir un autre récit, tout aussi sombre que la
cité des Esselières où survit Nadia, malgré les ors et les
lumières dans lesquels baignent ces deux nantis.
Alors, bien sûr, la rencontre
entre ces êtres aussi déchirés les uns que les autres, aussi
éloignés, ne pouvait rien amener d’heureux. Seulement des rêves
et des espoirs trompeurs.
Et quand on referme ce court
roman, on se demande si le pessimisme n’est pas l’expression
amère des larmes du désespoir.
« Spi » a
remporté de prix Philémon et le prix Albertine Sarrazin à
l’unanimité des jurys. Il n’y
a rien à ajouter, moi aussi, je lui décernerais bien un prix.
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