Nila Kazar
4e de
couverture :
La
guerre après coup, la guerre vue de biais… La guerre quand les
dieux sont las et les mortels exsangues… Faut-il retourner sur ses
traces, rouvrir les cicatrices ? Visiter une tombe, rechercher
un fils, revoir un amant, charger un fusil ?
Quatre
histoires sobres et bouleversantes sur un thème aussi vieux que
l’espèce humaine.
Nila
Kazar, romancière et nouvelliste, travaille dans l’édition et
enseigne à l’université. Elle tient le blog « y a-t-il une
vie après l’édition ? »
Le
genre de la nouvelle, vu par l’auteur : romancière devenue
nouvelliste à la suite d’une mystérieuse mutation génétique,
Nila Kazar
trouve la nouvelle à chute à la française un poil mécanique, et
lui préfère la tranche de vie, la crise intérieure qui ouvre sur
une illumination modeste.
Mon avis :
Je
connaissais la plume de Nila
Kazar
à travers les
articles publiés sur son blog, alors
en me procurant ce recueil de nouvelles, j’étais sûr d’y
retrouver sa talentueuse patte. Et je n’ai pas été déçu !
Mais loin du ton à
la fois
enjoué et
sérieux
de ses papiers, j’ai découvert une autre facette de cette auteure,
plus austère, plus grave. Il faut dire que le thème de ces
nouvelles ne se prête pas vraiment à la légèreté.
Nila
Kazar,
dans ces quatre récits, nous parle de la guerre. Pas des combats qui
la composent, mais des conséquences qui la suivent, des effets
psychologiques sur ceux qui l’ont vécue, de près ou de loin. De
ses dommages
collatéraux,
pour employer un terme adapté au sujet.
Savoir
provoquer l’empathie chez le lecteur, c’est, je pense, l’un des
attributs qui distinguent les grands auteurs. Nila
Kazar
nous
fait vivre ces quatre tranches de vie dans la peau de ses
personnages. On voit avec leurs yeux, on ressent avec leur cœur…
et quand on referme ce recueil, on sait qu’on ne verra plus jamais
la guère avec le même regard.
Servies
par une écriture forte et élégante, ces histoires intimistes de
gens ordinaires nous touchent par la part humanité qu’elles
décrivent, d’une criante simplicité et pourtant d’une
incroyable profondeur.
Le
seul reproche qu’on pourrait faire à ce beau livre, c’est qu’il
est trop court…
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