Raul
Argemi
Traduis
de l'espagnol (Argentine) par Jean-François Gerault.
4e
de couverture :
Juan
travaille pour le Comahue, un journal de Patagonie Argentine. L'un de
ces collègues, Sebastian Murillo, décide d'enquêter après avoir
assisté à une course-poursuite meurtrière entre la police et des
truands. Mais il se tue au volant de sa voiture.
Juan
et le plus proche ami de Sebastian, Alejandro, sont persuadé qu'il
ne s'agit pas d'un accident. Déterminés à prouver que Murillo a
été assassiné, ils se lancent dans des investigations qui semblent
mettre en cause le gouverneur de la province et son chef de cabinet…
On
avait déjà pu constater l'attachement d'Argemi au roman noir
politique dans Le gros, le Français et la souris,
qui lui avait valu d'être comparé à Manchette.
Avec ses rebondissements, sa folie baroque, son humour grinçant et
sa chute inattendue, ce roman confirme de manière éclatante
l'arrivée d'un grand auteur latino-américain.
Mon avis :
Raul Argemi, je ne le
connaissais pas. Je crois même que je n'en avais jamais entendu
parlé. Vous me direz : « quoi d'étonnant ? Avec
tous les livres qui sortent chaque année, difficile de suivre ! »
C'est vrai, mais quel dommage de
passer à côté de celui-ci !
Pour vous dire la vérité, j'ai
pris ce bouquin à la bibliothèque municipale à cause du titre :
Les morts perdent toujours
leurs chaussures. Déjà
ça, c'est intriguant ! Et la 4e
de couverture a fini de me convaincre. J'ai déjà lu quelques
auteurs sud-américains. Généralement, ils sont plutôt engagés.
Chez eux, la politique n'est jamais loin, quand elle n'est pas au
cœur de leurs récits. Raul Argemi
ajoute à la critique sociale une dimension humoristique, une
fantaisie dans l'écriture qui lui confèrent une place à part dans
le roman latino-américain. On
l'a comparé à Manchette, nous dit-on. Pour le côté politique,
c'est sans doute vrai… Mais j'y vois aussi une ressemblance avec
les romans noirs et fantasques d'A.D.G. Et ce n'est pas pour me
déplaire ! Je dirais même que ce polar m'a emballé et que
vous auriez bien tort de ne pas vous précipiter chez votre libraire
préféré pour découvrir cet auteur qui, dans son écriture, est
certainement le plus français des auteurs sud-américains.
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