Johanne Seymour
Partenariat Eaux Troubles
4e de
couverture :
Un matin d’octobre, Kate
plonge dans les eaux glacées de son lac près du village de Perkins,
dans les cantons de l’Est, et trouve le cadavre d’une fillette.
Plus tard, une seconde victime confirmera la présence d’un tueur
en série. Qualifiée par ses pairs de vindicative, le sergent Kate
McDougall devra mener l’enquête la plus difficile de sa carrière.
Pour démasquer la Bête, elle aura à affronter ses démons et
remonter le fil de son passé. Une démarche qui l’entraînera au
cœur d’un cauchemar et qui risque de briser le fragile équilibre
sur lequel elle a bâti sa vie. Une vie marquée par le Cri du cerf.
Mon avis :
Autant
te
prévenir tout de suite, lecteur, ce roman n’est pas écrit en
français, mais en québécois… ce qui, au détour d’une phrase,
peut légèrement dérouter le francophone franchement
franchouillard. On y rencontre quelques tournures, quelques
expressions pas vraiment usitées dans nos provinces
franco-françaises, mais aucune de celles qui abondent d’ordinaire
dans
les clichés les plus éculés sur nos cousins d’outre-Atlantique.
Pas
de tabarnak,
ciboire
et autre câlisse
de crisse
à foison donc, mais une ambiance néanmoins assez dépaysante pour
ce qui est du parler et
des paysages.
Pour
le reste, pas de confusion possible, on est bien dans un polar !
Du
genre bien noir, et dès les premières lignes. On est tout de suite
confronté à la découverte du cadavre d’un enfant, mais aussi à
la psychologie torturée de Kate McDougall, l’enquêtrice de la SQ.
Elle est le personnage central de cette histoire, mais également de
quatre autres
romans. Le Cri
du cerf
est le premier qui la met en scène. Il
s’articule principalement autour du passé caché de son héroïne
que l’enquête fait resurgir bien malgré elle. C’est d’ailleurs,
à mon avis, le point faible de ce roman. En effet, Kate McDougall
est amenée à dévoiler son secret dès ce premier tome et
comme toute l’histoire tourne autour de ça, on se demande s’il
peut y avoir une suite…
Mais j’avoue que ça me rend curieux de savoir quelle évolution
l’auteur a donnée à son personnage dans les volumes suivants.
Et
s’ils sont du même acabit, je peux au moins garantir du suspense,
des personnages contrastés, et une écriture qui va droit au but.
C’est
en tout cas ce qui m’a plu dans celui-ci : un style direct et
sans fioritures, des personnages nuancés, des dialogues vivants, le
tout soutenant une histoire solide et rondement menée, sans temps
mort et terriblement crédible.
Toujours
dans un souci d’information, sache, lecteur assoiffé de sang et de
noirceur, que ce roman fait l’objet, au Québec, d’une adaptation
sous la forme d’une mini-série
télé (six
épisodes)
intitulée « Séquelles ».
C’est te dire s’il a été remarqué ! Pour ma part,
j’espère que cette série arrivera un
jour
sur nos écrans… C’est te dire si j’ai apprécié
ce bouquin !
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