Olivia
Koudrine
4e de
couverture :
Un homme est découvert
émasculé dans un restaurant où l’on est servi par des aveugles
dans une obscurité totale.
Crime sadique ?
Vengeance ? Barby, une jeune mère de famille, se retrouve
subitement face aux démons de son enfance et aux actes terrifiants
qu’ils ont engendrés.
Aujourd’hui, il faut qu’elle
sache.
Désormais, c’est elle,
l’ancienne danseuse du Crazy Horse Saloon, qui mènera ce bal
funèbre. Dans ce fameux cabaret parisien, on l’avait surnommée
Barby Blue…
Un roman peuplé de créatures
aussi émouvantes que cruelles dans une atmosphère inquiétante et
glamour à souhait.
Je l’avoue sans honte, c’est
le précédent métier de l’auteure qui m’a poussé à la
curiosité envers cet ouvrage. Non pas que j’ai pensé y trouver
des scènes bien croustillantes, mais je me suis dit qu’une
ancienne danseuse du Crazy Horse avait une expérience de vie
particulière, et que cela devait se refléter dans ses écrits. Et
dans ce livre sans doute plus qu’ailleurs, puisque son héroïne
est une… ancienne danseuse du Crazy Horse ! Mais en dehors du
rôle un peu fantasmatique de la danseuse, Olivia Koudrine est
d’abord une artiste, avec cette sensibilité un peu particulière
qu’ont les artistes. Vous le savez, si le domaine artistique est
aussi celui de la beauté, il plonge souvent ses racines dans les
ténèbres les plus profondes, je veux parler des noirceurs de l’âme
humaine. Et c’est bien dans le polar que cela transparaît le plus.
Olivia Koudrine ne fait pas exception à la règle et trempe
sa plume dans le sang noir de l’enfance maltraitée, trahie,
marquée à jamais. Ça pourrait être glauque, mais l’écriture de
cette romancière a quelque chose de solaire qui permet au lecteur de
la suivre, même dans les recoins les plus sombres.
L’histoire, mêlant
habilement flash-back et présent, maintient le suspense jusqu’au
bout en ne dévoilant jamais plus d’une infime partie, comme une
effeuilleuse jouant avec les nerfs de ses spectateurs. Mais plus on
avance dans ce récit, plus les choses paraissent compliquées, les
liens entre les divers protagonistes gagnant en complexité. Les
dernières pièces du puzzle ne trouvent leur place qu’à la toute
fin, finissant de dessiner un schéma bien tortueux, à tel point que
je me suis demandé d’où sortait l’une de ces pièces… Mais il
ne s’agit là que d’un ressenti personnel, et si je n’ai pas
aimé ce final, l’ensemble de ce roman est très agréable à lire
grâce à la jolie plume d’Olivia Koudrine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire