G. Dimitri (sous
la direction de Zia Tao)
Résumé
(source Amazon) :
Les
histoires d’amour finissent mal en général. Mais, tout écrivain
vous dira que rien ne sert de souffrir (en silence), il vaut mieux en
faire un livre.
Raconter
mon histoire avec Emerald Labenne, le petit-fils du créateur du Bloc
Total, devait être une simple vengeance. Je n’avais pas prévu que
mon roman, intitulé « Non merci, ça va bien pour le moment »,
ferait un tel scandale dans la presse. Je n’avais pas anticipé
que, quelques mois plus tard, le Bloc Total − ce parti
politiquement à l’extrême droite de l’extrême droite −
remporterait les élections présidentielles.
Seul
membre du clan Labenne à ne pas se réjouir de cette victoire
Emerald, en anarchiste convaincu, est bien décidé à s’opposer au
parti. Et, pour une raison que lui seul connaît, il veut m’impliquer
dans son mouvement d ’insoumission.
Un
récit choc, dont la recette se compose d’un peu de PASSION, de
beaucoup de FOLIE, d’un soupçon de COMPLOT et d’un zeste de
MEURTRE.
Mon
avis :
Ce
n’est pas inscrit sur la couverture de l’ouvrage, mais sur la
page Amazon le titre complet est : « INsoumission :
le livre choc de l’année 2016. » Ne prenez pas ça
au premier degré, le livre choc n’est pas celui que vous avez sous
les yeux, mais celui écrit par la narratrice, après les événements
décrits dans le roman. Oui, je sais, ça paraît un peu bizarre, vu
que c’est en même temps le livre que le lecteur est en train de
parcourir… Mais il ne peut être « livre choc » que
dans le contexte de l’histoire racontée ici. Autrement dit, prise
au premier degré, la phrase « le livre choc de l’année 2016 »
ne tient, pour moi, pas ses promesses !
Bon,
comme je ne veux pas vous laisser sur une mauvaise impression − je
n’ai pas détesté ce roman, loin de là − je vais vous parler
d’abord de ce que je n’ai pas aimé.
D’abord,
l’emploi un peu répétitif de certains procédés. Le comique de
répétition (running gag, pour les anglophones), j’aime bien, mais
s’il devient systématique, son effet s’essouffle.
Ensuite,
j’ai trouvé la ponctuation parfois hasardeuse, voire, par moment,
inadéquate. Rien que dans le résumé (copie/coller de la
présentation Amazon), il y a quelque chose qui me dérange (je vous
laisse vous faire votre propre opinion).
Enfin,
parce que cette maudite phrase « Le livre choc de
l’année 2016 » s’est enregistrée dans mon
inconscient, j’en attendais plus. Plus de virulence, plus de
grunge, plus de choc !
Maintenant,
je vais vous dire pourquoi vous devriez lire ce livre :
En
premier lieu, parce qu’il vous fera sourire plus d’une fois. Le
ton est léger, mais l’écriture est solide. Mis à part ces
quelques endroits où la ponctuation m’a gêné, la syntaxe sonne
juste et la lecture est aisée. Le style est moderne, l’auteure est
définitivement une enfant du vingt-et-unième siècle.
Secondement,
parce que l’histoire que
nous propose G. Dimitri
est terriblement excitante. On ne peut s’empêcher, évidemment, de
faire le lien entre le Bloc Total et un parti politique beaucoup plus
réel et tout aussi populiste, mais l’auteure, tout en jouant sur
les ressemblances, nous place dans un contexte à la limite du
surréalisme qui lui permet d’éviter toute lourdeur
politico-revendicatrice
et de parler de choses graves avec un humour souvent
jubilatoire. L’héroïne, malgré (ou
à cause de) son
inadaptation sociale et sa maladresse qui frise parfois la bêtise,
est attachante. À de nombreuses reprises, on a envie de lui crier, à
l’instar de son ex, « sors-toi les doigts du fion ! »,
mais d’une pirouette, d’une réflexion décalée, elle nous
charme à nouveau.
En
bref, lisez INsoumission,
vous passerez un bon moment et vous vous surprendrez à regarder la
triste conjoncture politico-sociale d’un œil amusé, et néanmoins
critique.
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