Jean-François
Tiers
4e
de couverture :
Vous
êtes professeur de physique dans un lycée.
Bien
tranquille, c’est votre vie et vous n’avez jamais imaginé
pouvoir ni vouloir en changer. Mais un jour, vous êtes mandé par un
notaire pour une affaire de succession : vous venez d’hériter
d’un château.
Que
faire ? Bien sûr, vous allez y jeter un œil. Ne serait-ce que
par curiosité. Grave erreur ! On ne devrait jamais succomber à
la curiosité.
Surtout
quand on est professeur de physique…
Mon
avis :
L’étrange
héritage de Julien de Mortecouille,
nonobstant
la modestie de son auteur, est
un livre dont j’ai autant de plaisir à parler que j’en ai eu à
le lire.
Il
y a d’abord la langue : en adéquation avec le personnage
(Julien), le choix des mots lui donne un aspect parfois un peu
désuet, qui inspire au lecteur un sentiment de tendre nostalgie, un
peu comme quand on se plonge dans la vieille boîte à chaussure qui
renferme des photos jaunies et des souvenirs enluminés par l’âge.
Les plus jeunes lui reprocheront peut-être ce côté « à
l’ancienne », mais les amateurs de littérature classique
goûteront avec délice les riches parfums d’un récit qui n’a
rien de suranné et l’élégance d’une plume maniée avec
finesse. Il y a quelque chose d’Edgar Alan Poe, chez Jean-François
Tiers.
L’histoire,
justement, parlons-en ! D’apparence légère et teintée
d’humour, elle est beaucoup plus profonde qu’elle en a l’air.
Situant l’action de nos jours, elle distille assez rapidement un
peu de fantastique dans un quotidien bien ordinaire avant d’ancrer
sa réflexion dans la physique la plus rationnelle pour mieux nous
propulser dans un monde de science-fiction où la dimension
temporelle nous fait toucher du doigt les questions fondamentales.
Après, une fois qu’on a « touché du doigt », rien
n’oblige à y plonger la main tout entière. On peut se contenter
de lire un conte moderne et fantastique avec prince charmant (qui
s’ignore), princesse à délivrer (qui ne se sait pas prisonnière)
et énigmes à résoudre, et c’est déjà plaisant… mais derrière
tout conte digne de ce nom, il y a une pensée qui, comme une graine,
attend le terreau où germer. Mais à partir de là, ni moi ni
l’auteur ne sommes plus maîtres de rien, alors lisez, vous verrez
bien s’il vous en reste quelque chose…
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