Fredel
4e
de couverture :
Le
soleil se meurt, la station Eden-One est en rupture d’énergie.
Amina Tales, accompagnée de son étrange ami Hybert, traversent les
paysages désolés de l’immense roue spatiale pour atteindre le
cœur de leur monde, là où réside le Golem, capable de faire des
miracles…
L’incroyable
secret qui leur sera révélé les mènera jusque sur terre, dans la
cité sous-marine des SynK blancs, puis sous le Soleil de Gavarnie,
où ils changeront le destin des derniers hommes aux âmes enchâssées
dans des Polyèdres.
Roman
épique et émouvant, Road-movie aux personnages attachants et aux
multiples rebondissements, AMINA TALES est avant tout une aventure
humaine, sombre et violente, sublimée par les gigantesques décors
d’une SF post-apocalyptique à l’imagination débridée.
Mon
avis :
J’avais chroniqué, il y a quelques mois, le tome 1 de ce roman,
paru sous le titre de Soleil noir. J’en avais plutôt dit du
bien, et j’attendais − sans impatience, son emploi du temps ne
lui permettant pas d’être là − de lire enfin la suite, étant
donné que l’auteur nous avait laissés sur une fin pleine de
suspense.
Cette suite se compose de deux tomes : Lune noire et
Terre noire. À la fin du volume précédent, on voyait
l’héroïne quitter la station Eden-One. On devine donc sa
destination. Malgré le titre du deuxième opus, la plus grande
partie du récit se déroule non pas sur la lune, mais bien sur
Terre. Personnellement, je conseillerais aux lecteurs de se lancer
dans l’intégrale, plutôt que de lire les trois volumes
séparément, surtout s’il s’écoule beaucoup de temps entre
chaque lecture. D’autant que les tomes 2 et 3 sont plus courts que
le premier. J’ai dû relire en diagonale celui-ci pour me remémorer
le début de cette aventure, et ce n’était pas un luxe tant elle
fourmille de personnages, de détails importants à garder en tête
pour une bonne compréhension de l’histoire.
Si ce récit m’avait agréablement surpris dans Soleil noir,
par le monde futuriste dans lequel Fredel
nous invitait, par l’intrigue elle-même, c’est dans cette suite
que l’on comprend mieux les interrogations qui ont amené l’auteur
à écrire Amina Tales.
Car oui, et c’est pour moi tout l’intérêt, ce roman n’est pas
un simple livre « pour se vider la tête ». Il propose, à
travers un conte futuriste, une véritable réflexion sur le monde
d’aujourd’hui et ce qui
fait de nous des êtres humains.
Donc, si vous cherchez un livre facile à lire, passez votre chemin !
Car même si l’écriture est abordable, il n’en est pas moins un
roman qui a du fond. Et rien
que pour ça, il mérite le détour.
Et pour mieux vous en convaincre, je
salue également l’inventivité de Fredel
qui a su créer un monde surprenant et néanmoins crédible. Mais,
avis aux âmes sensibles, ce
récit est terriblement
sombre. On se rapproche ici
de la noirceur de l’univers d’un Phillip K. Dick.
Une SF post-apocalyptique, dit l’auteur… Je dirais pour ma part
qu’on est plutôt en pleine apocalypse ! Les
plus exigeants trouveront sans doute que l’ensemble manque un peu
d’originalité dans le style, mais soyons conciliants, rare sont
ceux qui écrivent un chef-d’œuvre au premier essai, et si Amina
Tales n’accède pas au
titre suprême, il reste un bon roman et je ne doute pas que son
auteur nous donnera toute l’envergure de son talent dans de
prochains écrits.
En conclusion, si vous appréciez la
SF bien noire, ce livre est pour vous.
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